[histoire] Les écrits sacrés d'Ambroisie

Partie 1 : Résurrection
Lointaine est la clameur du chant d’honneur
A toi la gloire, à toi l’honneur
Te suivent mes serviteurs tels de vaillants défenseurs
Les guerriers sont en marche, de choisir son camp il est l’heure
Au son du corps de chasse, traque sans relâche
Tes ennemis, qui se lèveront
Qui telle l’armée des morts, contre toi se dresseront
Le destin du monde est désormais en marche
Toi l’âme égarée, je te vois hésiter
Quel destin vas-tu embraser ?
Vers quel avenir se tourner ?
Te demandes-tu, le cœur moins léger
Vers la légion des hordes ennemies, aux armées plus aguerries ?
Vers les serviteurs de l’espoir, fiers et insoumis ?
Offriras-tu ton sang pour la Cause anoblie ?
Ou seras-tu de ceux qui méprisent sa vie ?
Depuis longtemps j’ai fait mon choix
Et , au plus profond de moi je le crois et je le vois
Les damnés sont sur ma route, comme je porte ma croix
Ce soir commence mon destin, ce soir vous entendez ma voix
Un bruit sourd… grave, lancinent.
Le bruit de la pierre tombale que je soulevais lentement, lentement… très lentement.
Par cette nuit sans lune, une brume épaisse recouvrait le cimetière des soldats tombés. Un enchevêtrement de ronces avait envahi depuis des années certaines tombes, où figuraient des noms légendaires, des noms d’autrefois.
Au loin, les statues des Dieux dominaient les lieux, tels des héros mythologiques veillant sur le repos des défunts.
Des yeux de jade, perçant, luisaient à travers la forêt qui enveloppait de son manteau l’antre des morts.
Les bruissements d’ailes d’un hibou aux ululements macabres accompagnaient la complainte silencieuse des damnés.
Ce climat était le mien, mon lieu de repos. La tombe était ma demeure, la brume mon amie, le sang ma nourriture.
Sous un lourd manteau d’étoiles avares de lumière, je me levais, ce soir là, comme tous les soirs. Mon heure était venue. Je recouvrais mon corps décharné d’une lourde cape noire, et me mis en route.
J’étais seule. Seule à écouter le craquement des ossements que je piétinais. Seule, avec ma mission. J’étais l’Elue de mon peuple, peuple de la nuit, peuple de l’ombre, que nul ne voit, que nul n’entend.
La Vie avait des projets pour nous, Elle nous avait fait des promesses également. Elle disait qu’il était temps pour nous d’avoir une place à la lumière.
Notre place à la lumière, celle que les Autres nous ont prises.
Ce monde allait redevenir le nôtre.
Je fouillais dans mes poches et en sortit un bout de parchemin froissé sur lequel était gravé en lettres de feu : « L’alliance de la Lune Pourpre»
Ma mission commençait donc ce soir
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Partie 2 : le Commandant
Un homme, vêtu d’une lourde armure, une longue cape sombre flottant au vent, juché sur sa monture, contemplait le spectacle qui se dressait devant lui.
L’homme, commandant des armées de l’alliance de la Lune Pourpre, arracha un morceau d’étoffe de sa cape, et essuya le sang sur son épée. Cette lame, héritée des Grands Héros de l'alliance, lui avait été remise à son adolescence, en échange de son serment aux légions.
Le Commandant releva la tête et observa le champ de bataille, du haut de son cheval. Des milliers de cadavres étaient étendus sur les herbes rases. Des râles de mourants aux cris rauques des oiseaux venant trouver pitance, l’air ambiant transpirait la mort et la désolation.
Le sourire aux lèvres, le Commandant ricana de satisfaction, attrapa les rennes de sa monture, piétina les morceaux d’humain en décomposition et stoppa net devant le corps allongé d’un homme grièvement blessé. Le mourant arborait l’insigne de la Ligue Commerçante, ennemis ancestraux de l’alliance. Le Commandant descendit de sa monture, retira l’épée de cristal de son fourreau, brandit la lame, et la pointa vers la gorge du condamné. « Gloire à la Lune Pourpre » murmura t-il et le décapita.
Erohan, debout immobile au milieu de la grande salle d’audience située au cœur du temple de la Ligue Commerçante, écoutait perplexe le compte-rendu de l’officier. Il fit quelques pas, tourna un moment en rond, et soupira.
-« Les pertes ? »
-« Très lourdes Monseigneur, toute l’armée postée près de la capitale, ainsi que des renforts venus nous prêter secours»
-« Mon Dieu, par Orye, même les soutiens ? ! »
Il fit à nouveaux quelques pas et s’arrêta devant la statue d’Orye, fondatrice de la Ligue
-« Et nous étions plus nombreux, mieux armés » continua t-il vivement agacé.
-« Le Commandant a trouvé notre faiblesse, nous a prit à revers et encerclés. Nous étions désorganisés et n’avons rien pu faire. »
-« Bien évidemment, au nom de notre ligue pacifique, aucun n’est formé correctement à l’art de la guerre ici. Que des fermiers et des villageois… » songea Erohan.
-« J’aurais dû prendre la tête de cette armée, déplora Erohan, malgré l’interdiction de mon père. Ce sera moi la prochaine fois face au Commandant, murmura t-il pour lui même, et cette fois la victoire appartiendra à la Ligue, nous sommes ridicules la !… »
Erohan empoigna son marteau et frappa d’un coup furieux sur un coin de table.
« Gloire !! Gloire !! Gloire à la Lune Pourpre !! » Hurlait la foule sur le passage du Commandant qui rentrait de campagne. « Lune ! Lune ! Lune ! Lune» scandait la foule en liesse
.Le Commandant s’arrêta, d’un grand mouvement ample fit virevolter la cape sur lui, et harangua la foule. Il brandit sa lame et prononça quelques mots :
-« MES AMIS !! » Le silence s’installa. « Il est temps pour nous de reprendre ce qu’on nous a volé ! »
La foule vociféra, hurlant et applaudissant à tout rompre.
-« L’heure est venue de répandre le sang et la haine ! L’heure est venue de laisser les drapeaux sanglants flotter sur les cités du monde ! »
- « gloiiiiiiiiiiiiiire gloireeeeeeeeeee »
-« AMORT EROHAN ! A MORT LE PRINCE DE LA LIGUE » hurla un homme dans la foule
-« A MORT EROHAN, A MORT EROHAN !! » Reprirent des dizaines de milliers de voix.
« Oui, à mort Erohan, songea le Commandant, «et ça se produira vite… Erohan, il est temps pour toi de pourrir dans les cachots de l'alliance avec les rats, j’en fais le serment !»
Le commandant jeta un dernier regard vers la foule, salua ses fantassins, et satisfait, remonta sur selle et rejoignit sa demeure.
Après son heure de Gloire, le Commandant rentra chez lui. Il donna quelques ordres en cuisine, et retrouva son plus fidèle compagnon.
-« Encore une magnifique victoire à votre actif, Monseigneur » fit Khadaren le sorcier, officier principal de l'alliance. Il s’approcha de son commandant, et l’aida à défaire sa lourde armure.
-« Erohan m’envoie encore et toujours des débutants, des paysans bons à faucher le foin dans les champs. Mais cette fois je pense qu’il a compris la leçon. » Il resta quelques secondes à fixer le sorcier.
-« Vous semblez soucieux, Monseigneur» avança Khadaren
-« Non, impatient d’affronter le Prince, impatient de planter ma lame de cristal dans la moindre parcelle de son corps, impatient de me délecter de ses restes »
La rage commençait à s’emparer de lui, mais il se ressaisit. Il resta pensif un moment, puis repris : « d’ailleurs tu vas lui envoyer un message, lui signifiant que l’on marche vers la capitale de la Ligue dans deux semaine exactement »
-« Un leurre ? »
-« Non non je veux l’affronter de face, sans surprise, qu’il sache, qu’il se prépare, qu’il ne manque la fête pour rien au monde !! »
Puis le Commandant ôta son heaume.
A mesure qu’il ôtait son casque, le cœur de Khadaren palpitait violemment comme à chaque fois que cela se produisait. Il ne parvenait pas à s’y habituer. Cette fois encore, il fut incapable de se contrôler et de détourner son regard.
-« Par la Lune Pourpre, tu continues à me regarder de cette façon, même après tout ce temps, n’est-ce pas Khadaren ? , ricana le Commandant. Parce que tu sais toi. Tu sais qui je suis
Le commandant se retourna, et fixa le sorcier avec un sourire sarcastique, puis se déshabilla entièrement et se plongea dans un bain chaud réconfortant.
A suivre
Réponses
https://forums.jeuxonline.info/showthread.php?t=974681
Tous les 2 mois, tu as le concours fofo.
Tu peux être certain qu'avec de tels textes tu gagnerais haut la main
1er prix 10k ruru et une déco (récompenses gagnées à j + 6 mois)
tu devrais, avant de noter ton texte, faire petit intro genre:
"voila, je tenais à vous présenter un texte qui me tiens à cœur et que j'ai écris déjà de puis un moment, bla bla", et ce, je crois par le simple respect des lecteurs.
Ainsi, la lourdeur, n'est dû qu'à une hyper mauvaise anticipation de ta part.
Lapi, le sniper.
La Preuve en image:
@LaPiOuTa (FR1) tu es un Céréale Killer (ou une killeuse, qui sait ^^ Parait que nous les femmes sommes pires que les hommes, sur ce point
"Lorsque le monde est en paix, un homme de bien garde son épée à son côté." Sun Tzu
Arpad recrute, mais uniquement des joueurs actifs pas des vacanciers, à partir du level 30, bons bonis pillage, et actifs sur les évents. Si vous êtes intéressés, contacter Albalys Sabally (notre recruteur) ou moi sur le jeu!Et puis, si c'est bien toi qui les a écrit, pourquoi ne pas en écrire de nouveau ?
C'est comme si GGE remettaient béri vert ! T'imagines ?